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Pdjom, Psjam, Pdjam, le fort, ou plus simplement Hercule (l’égyptien). La traduction de ce nom propre symbolique est justifiée d’ailleurs par ces mots de Manéthon même, placés entre le nom du roi Osorthos et celui de Psammus, mots qu’il faut évidemment rapporter à ce dernier, Psammus : ον Ηρακλεα Αιγυπτιοι εκαλεσαν que les Égyptiens, dit-il, ont appelé Hercule.

Cette réunion de faits et de rapprochemens achève donc de prouver que les cartouches royaux de l’obélisque d’Héliopolis[1], ceux de la statuette de M. Durand, et les noms propres des deux stèles de M. Thédenat, appartiennent à une seule et même famille, et nous fournissent les noms de trois souverains de l’Égypte Ptahaftêp, Osortdsen et Pdjam, que les Grecs ont appelés Petubastes, Osorthos et Psammus.

Les deux stèles de M. Thédenat présentent, outre cela, un intérêt plus particulier, en ce qu’elles nous font connaître tous les individus des deux sexes qui firent partie de la xxiii.e famille royale égyptienne, qui était Tanite ; nous y lisons en effet,

1.o Le nom du roi Petoubastes (Ptahaftêp)[2], chef de cette dynastie ;

2.o Le nom de sa femme[3] ;

3.o Le prénom et le nom du roi Osorthos (Osortasen), leur fils et successeur[4] ;

  1. Tableau général, n.o 119.
  2. Planche X, n.os 3 et 4.
  3. Ibid. n.os 2 et 7.
  4. Ibid, n.os 2, 3, 9. Tableau général, n.o 119.