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Il en est ainsi de toutes les autres légendes impériales complètes. Voyez, à l’explication des planches, les légendes hiéroglyphiques des empereurs Caius, Néron, Trajan, Hadrien et Antonin le Pieux[1].

Si nous analysons les inscriptions hiéroglyphiques et les légendes royales des souverains grecs de l’Égypte, ce qui nous rapproche un peu plus des Pharaons, nous verrons qu’elles se composent toujours également de deux cartouches, l’un précédé du titre roi du peuple obéissant, et l’autre du groupe fils du Soleil, comme les cartouches pharaoniques ; nous citerons seulement en preuve les doubles cartouches d’Alexandre-le-Grand, de Philippe et de Ptolémée Épiphane.

Le premier des deux cartouches affrontés[2] de la légende du, conquérant macédonien, précédé de la qualification roi, ne contient que des titres honorifiques, dont nous avons déjà reconnu la valeur, et il doit se traduire par les mots le chéri d’Amon-Rê, approuvé par le Soleil, Le second cartouche, précédé des expressions ordinaires, fils du Soleil, doit seul renfermer le nom propre ; il porte, en effet, lettre pour lettre, Ⲁⲗⲕⲥⲁⲛⲧⲣⲥ (Αλεξανδρος) Alexandre.

On retrouve les deux mêmes cartouches d’Alexandre dans une petite portion du palais de Louqsor. M. Huyot, membre de l’Institut, qui récemment, et avec tant de fruit, a visité l’Égypte, a reconnu sur les lieux que

  1. N.os 142, 144, 148, 149 et 152.
  2. Tableau général, n.o 126.