Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/193

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 157 )

que le cartouche du monument de Rosette et les cartouches gravés au Tableau général, n.o 132, a et b, se rapportent à un seul et même prince, à Ptolémée Épiphane, le cinquième des Lagides.

Nous trouvons à la fin du cartouche b ( n.o 132), le titre déjà bien connu et qui se lit ⲡⲧϩⲙⲁⲓ, Ptahmai[1] ; chéri de Phtha : c’est bien l’ηγαπημενος υπο του Φθα du texte de Rosette ; mais, vers le milieu du cartouche a de la légende hiéroglyphique du même prince, nous voyons un second titre gravé dans le Tableau général, sous le n.o 398 ; titre qui contient également le nom de Phtha, mais combiné avec des signes qui n’ont rien de commun avec le groupe ⲙⲁⲓ, mai, aimé, ni avec ses abréviations[2] ; et ce nouveau titre d’Épiphane, dans lequel le nom du dieu Phtha se montre encore, ne peut être que l’expression hiéroglyphique du titre grec Ον ο Ηφαιστος εδοκιμαζεν, l’approuvé par Phtha (ou Vulcain), celui que Phtha a choisi ou a préféré, que l’inscription de Rosette donne aussi à ce même Épiphane[3].

Il est vrai que nous ne connaissons pas encore la valeur phonétique des deux premiers signes qui, dans ce groupe (Tableau général, n.o 398), suivent le nom du dieu Phtha : mais il n’est pas douteux que le groupe formé de trois caractères (Tabl. gén. n.o 397), ne soit phonétique, puisque le dernier d’entre eux, la ligne brisée

  1. Tableau général, n.o 353.
  2. Ibid. n.os 349, 350, 351.
  3. Texte grec, ligne 3.