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Malgré cette perte, les grands obélisques de Rome, comme ceux d’Égypte, recevront toutefois du texte d’Hermapion un intérêt nouveau, et quoiqu’il ne se rapporte à aucun d’eux ; car ils contiennent en écriture hiéroglyphique la plupart des titres que l’obélisque traduit en langue grecque donnait au roi Ramésès ou Ramestès, tels que, Θεογεννητος, Ον Αμμων φιλει, Ον Αμμων αγαπα, Ον Ηλιος φιλει, Ον Απολλων φιλει, Ον Ηλιος προεκρινεν, Ηλιου παις, Ηλιου παις και υπο Ηλιου φιλουμενος.

Nous allons reconnaître tous ces titres sur ces obélisques et sur d’autres monumens du premier style, comme sur des monumens des époques grecque et romaine, ainsi que les titres ou formules de l’inscription de Rosette, Ον ο Ηφαιστος εδοκιμαζεν, Ηγαπημενος υπο του Φθα, Υπαρχων θεος εκ θεου και θεας, Κυριου Τριακονταετηριδων, Αιωνοβιος, &c. ; et nous trouverons que ces formules et ces titres sont exprimés sur les monumens du premier style, comme sur ceux du second et du troisième, par une combinaison constante de signes phonétiques et de signes idéographiques.

Le titre Θεογεννητος, engendré d’un dieu, enfant d’un dieu, est écrit, sur l’obélisque Flaminien par exemple, au moyen du groupe hiéroglyphique n.o 346, dans lequel nous retrouvons les deux signes phonétiques ⲙⲥ (n.o 258 bis), en copte ⲙⲁⲥ, ⲙⲓⲥⲉ, enfant, engendré, que nous avons vu exprimer la filiation dans une foule d’inscriptions relatives à des personnages privés. Les