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mon, enfant d’Amon, et il était naturel qu’Astaoui plaçât son fils, en lui donnant ce nom, sous la protection de la divinité même dont il était le prêtre.

J’ai mis sous le n.o 169 du Tableau général, un nom propre de femme, qui se lit Ⲁⲙⲛϣⲧ Amonsché ou Amonschèt, et qui n’est que la forme féminine du précédent.

Le nom phonétique du dieu Phtha entre assez souvent dans la composition des noms propres de simples particuliers. Sur la plinthe d’une figure d’Horus, en bronze, appartenant au cabinet du Roi, on lit le nom propre (Tab. gén. n.o 172) Ⲡⲧϩϥⲧⲡ Ptahftèp ou Phtahaftèp, tout-à-fait analogue au nom propre déjà cité Aménoftèp, et qui signifie l’éprouvé par Phtha, (celui que) Phtha a goûté. Nous trouvons une abréviation de ce nom propre (Tab. gén. n.o 171) sous la forme de Ptahaf ou Ptahof, de la même manière que nous avons vu aussi Aménof pour Amenoftèp.

Les groupes exprimant les noms propres Amenoftèp ou Amonaftèp, et Ptahftèp ou Ptahaftèp, qu’Amon a goûté, que Phtha a goûté, goûté par Phtha, se montrent aussi assez souvent sous une forme inverse dans les textes hiéroglyphiques, et ils deviennent alors de simples titres, portés soit par des rois, soit par des personnages d’un rang distingué : les inscriptions présentent d’ailleurs une foule de titres analogues, formés du même qualificatif ϥⲧⲡ gustatus, examinatus, et des noms, soit phonétiques, soit symboliques, de diverses divinités égyptiennes. Je ne citerai ici que les groupes