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coiffé d’une sorte de calotte qui se modèle sur tout le contour de sa tête, et de laquelle s’échappe soit une corne, soit une mèche de cheveux tressée ; il est surtout caractérisé, 1.o par le disque solaire et le croissant de la lune, qui surmontent sa coiffure ; 2.o par le sceptre ordinaire des dieux, combiné avec ce qu’on appelle un nilomètre, par une croix ansée, le fléau et le crochet ; 3.o par l’habitude constante des Égyptiens, de représenter ce dieu enveloppé, depuis le cou jusque sous la plante des pieds, par un vêtement très-étroit, ne laissant de libre que le mouvement des deux mains qui tiennent le sceptre. Les figures de cette divinité, soit en bronze, soit en terre vernissée, ont d’abord été prises par les archéologues pour des représentations de prêtres, ensuite pour celles à d’Harpocrate ; enfin, dans la Description de l’Égypte, ce dieu est un de ceux auxquels on donne le nom d’Horus, divinité de la troisième classe.

Mais il n’est plus douteux, pour moi du moins, que ce ne soit là la forme sous laquelle les Égyptiens représentèrent un des plus grands dieux de la première classe, Phtha, fils de Knèph, dont les images n’avaient point encore été reconnues ; et l’on partagera ma conviction à cet égard, si je montre que le nom hiéroglyphique placé sans cesse à côté de cette image, contient en effet, en signes phonétiques, le nom même de Phtha.

Il est inutile de reproduire ici les passages des anciens auteurs, qui attestent qu’un des principaux