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les stèles funéraires une figure de femme, ce qui produit ⲧϣⲉ la fille ; au groupe ⲥⲛ frère, ce qui donne ⲧⲥⲛ la sœur ; et au groupe ⲙⲟⲩ, ce qui produit ⲧⲙⲟⲩ la mère. (Tabl. gén. n.os 254, 263 et 250.)

Mais il arrive souvent qu’au lieu d’être placé au commencement du groupe hiéroglyphique, l’article féminin se trouve à la fin ; ce qui nous explique bien pourquoi, dans les inscriptions hiéroglyphiques, on lit tantôt ⲙⲟⲩ mère et tantôt ⲧⲙⲟⲩ la mère, et le passage formel de Plutarque, déjà cité à propos de ce dernier mot, prouve que les Égyptiens prononçaient aussi ce mot ⲙⲟⲩⲧ, ainsi qu’il est souvent écrit dans les textes hiéroglyphiques : mais le copte que nous connaissons, ne nous présente aucun exemple de cette espèce d’inversion de l’article. Je dois ajouter que, dans l’état actuel de mes connaissances sur la langue antique de l’Égypte, dont les textes hiéroglyphiques nous conservent les mots écrits phonétiquement, je crois avoir reconnu que les marques de genre, de nombre, de personne et de temps, semblables d’ailleurs à celles du copte, au lieu d’être toujours placées en augment, comme dans le copte, le sont parfois en crément ; et cette circonstance m’a paru bien digne de remarque.

L’article déterminatif masculin copte , a pour équivalent, dans les textes hiéroglyphiques, le carré strié, qui est, en effet, le signe constant de la consonne dans les noms propres hiéroglyphiques grecs et latins. (Tabl. gén. n.o 1.)

Le pluriel des noms est exprimé en hiéroglyphes