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habitants, et publia des lois nouvelles ; la plus importante fut celle qui rendit à toutes les classes de ses sujets le droit de propriété dans toute sa plénitude. Il se démit ainsi du pouvoir absolu que ses ancêtres avaient conservé après l’expulsion des Barbares. Ce bienfait immortalisa son nom, qui fut toujours vénéré tant qu’il exista un homme de race égyptienne connaissant l’ancienne histoire de son pays. C’est sous le règne de Rhamsès le Grand, ou Sésostris, que l’Égypte arriva au plus haut point de puissance politique et de splendeur intérieure.

Le Pharaon comptait alors au nombre des contrées qui lui étaient soumises ou tributaires : 1° l’Égypte, 2° la Nubie entière, 3° l’Abyssinie, 4° le Sennaar, 5° une foule de contrées du midi de l’Afrique, 6° toutes les peuplades errantes dans les déserts de l’orient et de l’occident du Nil, 7° la Syrie, 8° l’Arabie, dans laquelle les plus anciens rois avaient des établissements, un, entre autres, près de la vallée de Pharaon, et aux lieux nommés aujourd’hui Djébel-el-Mokatteb, el Magara, Sabouth-el-Kadim, où paraissent avoir existé des fonderies de cuivre ;

9° Les royaumes de Babylone et de Ninive (Moussoul) ;

10° Une grande partie de l’Anatolie ou Asie Mineure ;