Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/379

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Rhamsès-Méiamoun, comme Rhamsès-le-Grand (Sésostris), ayant marqué son règne par de grands exploits militaires, ces deux princes ont été confondus par les historiens grecs en un seul et même personnage. Mais les monuments originaux les différencient trop bien l’un de l’autre pour que la même confusion puisse avoir lieu désormais. Je me propose de traiter ailleurs de cette importante distinction avec plus de détails. Revenons à la décoration de la magnifique cour de Médinet-Habou.

On a sculpté dans le registre supérieur de la galerie de l’Est, partie gauche, et dans celui de la galerie du Sud, une seconde cérémonie publique tout aussi développée que la précédente. Celle-ci est une panégyrie célébrée par le roi en l’honneur de son père, le dieu Sochar-Osiris, le 27e jour du mois Hathôr. Je possède également des dessins fidèles de cette solennité et la copie des nombreuses légendes explicatives qui l’accompagnent.

Il faut passer rapidement sur les scènes de consécration et les honneurs royaux décernés par les dieux à Rhamsès-Méiamoun, et que reproduisent une foule de grands bas-reliefs sculptés dans les registres inférieurs des galeries de l’Est, du Nord et du Sud : je dois encore mieux me dispenser de noter ici le nom des divinités