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du cortège ; viennent ensuite les parents et les familiers du roi, parmi lesquels on compte plusieurs pontifes ; enfin le fils aîné de Rhamsès, le chef de l’armée après lui, brûle l’encens devant la face de son père.

Le roi arrive au temple d’Hôrus, s’approche de l’autel, répand les libations et brûle l’encens ; vingt-deux prêtres portent sur un riche palanquin la statue du dieu qui s’avance au milieu des flabellum, des éventails et des rameaux de fleurs. Le roi à pied, coiffé d’un simple diadême de la région inférieure, précède le dieu et suit immédiatement le taureau blanc, symbole vivant d’Amon-Hôrus ou Amon-Ra, le mari de sa mère. Un prêtre encense l’animal sacré ; la reine, épouse de Rhamsès, se montre vers le haut du tableau comme spectatrice de la pompe religieuse ; et, tandis que l’un des pontifes lit à haute voix l’invocation prescrite lorsque la lumière du dieu franchit le seuil de son temple, dix-neuf prêtres s’avancent portant les diverses enseignes sacrées, les vases, les tables de proposition, et tous les ustensiles du culte ; sept autres prêtres ouvrent le cortège religieux, soutenant sur leurs épaules des statuettes ; ce sont les images des rois ancêtres et prédécesseurs de Rhamsès-Méiamoun, assistant au triomphe de leur descendant.