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que la traduction de cette légende, ou celle des nombreuses inscriptions sculptées dans le bas-relief auprès de chaque personnage et au-dessus des groupes principaux.

Rhamsès-Méiamoun sort de son palais, porté dans un naos, espèce de châsse richement décorée, soutenue par douze œris ou chefs militaires, la tête ornée de plumes d’autruche. Le monarque, décoré de toutes les marques de sa royale puissance, est assis sur un trône élégant que des images d’or de la justice et de la vérité couvrent de leurs ailes étendues ; le sphinx, emblème de la sagesse unie à la force, et le lion, symbole du courage, sont debout près du trône, qu’ils semblent protéger. Des officiers agitent autour du naos les flabellum et les éventails ordinaires ; de jeunes enfants de la caste sacerdotale marchent auprès du roi, portant son sceptre, l’étui de son arc et ses autres insignes.

Neuf princes de la famille royale, de hauts fonctionnaires de la caste sacerdotale et des chefs militaires suivent le naos à pied, rangés sur deux lignes ; des guerriers portent les socles et les gradins du naos ; la marche est fermée par un peloton de soldats. Des groupes tout aussi variés précèdent le Pharaon : un corps de musique, où l’on remarque la flûte, la trompette, le tambour et des choristes, forme la tête