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d’une guerre de Rhamsès-Méiamoun contre des peuples asiatiques nommés Robou, teint clair, nez aquilin, longue barbe, couverts d’une grande tunique et d’un surtout transversalement rayé bleu et blanc ; ce costume est tout-à-fait analogue à celui des Assyriens et des Mèdes figurés, sur les cylindres dits babyloniens ou persépolitains.

1er Tableau. Grande bataille : le héros égyptien, debout sur un char lancé au galop, décoche des flèches contre une foule d’ennemis fuyant dans le plus grand désordre. On aperçoit sur le premier plan les chefs égyptiens montés sur des chars, et leurs soldats entremêlés à des alliés, les Fekkaro, massacrant les Robou épouvantés, ou les liant comme prisonniers de guerre. Ce tableau seul contient plus de cent figures en pied, sans compter les chevaux.

2e Tableau. Les princes et les chefs de l’armée égyptienne conduisent au roi victorieux quatre colonnes de prisonniers : des scribes comptent et enregistrent le nombre des mains droites et des parties génitales coupées aux Robou morts sur le champ de bataille. L’inscription porte textuellement : « Conduite des prisonniers en présence de Sa Majesté ; ceux-ci sont au nombre de mille ; mains coupées, trois mille ; phallus, trois mille. » Le Pharaon, au pied duquel on dépose