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mosis II, de la reine Amensé, et de son fils Thouthmosis III, dont les légendes royales sont sculptées en surcharge sur celles du régent Aménenthé, martelées avec assez de soin, ainsi que toutes les figures en pied représentant ce prince, dont la mémoire fut aussi proscrite.

La fondation de cet édifice remonte donc aux premières années du XVIIIe siècle avant J.-C. Il est naturel, par conséquent, de rencontrer, en le parcourant avec soin, plusieurs restaurations annoncées d’ailleurs par des inscriptions qui en fixent l’époque et en nomment les auteurs ; telles sont :

1° La restauration des portes et d’une portion du plafond de la grande salle, par Ptolémée Evergète II, entre l’an 146 et l’an 118 avant notre ère.

2° Des réparations faites vers l’an 392 avant notre ère, aux colonnes d’ordre protodorique qui soutiennent les plafonds des galeries, sous le pharaon Mendésien Acoris. On a employé pour cela des pierres provenant d’un petit édifice construit par la princesse Neitocris, fille de Psammétichus II .

3° Toutes les sculptures des façades supérieures sud et nord exécutées sous le règne de Rhamsès-Méiamoun, au XVe siècle avant notre ère.

Ces derniers embellissements, les plus anciens