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louanges du dieu mêlées à la description de l’édifice dédié, et l’indication des ornements et décorations en pierre de grès, en granit rosé, en pierre noire, en or, en ivoire et en pierres précieuses, que le roi y a prodigués, y compris deux grands obélisques dont on n’aperçoit plus aujourd’hui aucune trace.

Les sept lignes suivantes renferment le discours que tient le dieu Amon-Ra en réponse aux courtoisies du Pharaon. « Voici ce que dit Amon-Ra, le mari de sa mère, etc. : Approche, mon fils, soleil seigneur de vérité, du germe du soleil, enfant du soleil, Aménothph ! J’ai entendu tes paroles et je vois les constructions que tu as exécutées ; moi qui suis ton père, je me complais dans tes bonnes œuvres, etc. »

Enfin, vers le milieu de la vingtième ligne commence une troisième et dernière harangue ; c’est celle que prononcent les dieux en présence d’Amon-Ra, leur seigneur, auquel ils promettent de combler de biens Aménothph, son fils chéri, d’en rendre le règne joyeux en le prolongeant pendant de longues années, en récompense du bel édifice qu’il a élevé pour leur servir de demeure, palais dont ils déclarent avoir pris possession après l’avoir bien et dûment visité.

L’identité du Memnonium des Grecs et de l’Aménophion égyptien n’est donc plus douteuse ;