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les massifs sont en grès rougeâtre et la porte en calcaire blanc, a quelque analogie avec cette expression.

Ce pylône donnait entrée dans un péristyle dont les piliers étaient ornés de figures colossales ; on passait de là à un second pylône bien plus soigné que le premier, sous le rapport de la sculpture, et à l’entrée duquel se trouvait le plus grand colosse de l’Égypte, d’un seul bloc de granit de Syène.--Tout cela se rapproche du Rhamesséion, à quelques différences de mesures près ; mais l’exactitude des anciens copistes, transcrivant les quantités de ces mesures, est-elle certaine ? Là existent encore aujourd’hui les immenses débris du plus grand colosse connu de l’Égypte ; il est en granit de Syène : ce sont là des traits remarquables.

Dans le péristyle qui suivait le pylône, dit Hécatée, on avait représenté le roi, qu’on appelle Osimandyas, faisant la guerre aux révoltés de Bactriane, assiégeant une ville entourée des eaux d’un fleuve, etc. — C’est la description exacte des bas-reliefs encore existants sous le deuxième péristyle du Rhamesséion ; et si l’on n’y voit plus le lion combattant avec le roi contre les troupes ennemies, ni des quatre princes commandant les divisions de l’armée, c’est que les murs du fond du péristyle sont