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d’une douzaine de petits bas-reliefs représentant le roi Rhamsès adorant les membres de la triade thébaine : ces divinités tournent toutes le dos à l’entrée de la porte en question, parce qu’elles sont seulement en rapport avec la première salle et non avec la seconde, à laquelle cette porte sert d’entrée. Mais au bas des jambages, et immédiatement au-dessus de la dédicace, sont sculptées deux divinités, la face tournée vers l’ouverture de la porte, et regardant la seconde salle, qui était par conséquent sous leur juridiction. Ces deux divinités sont, à gauche, le dieu des sciences et des arts, l’inventeur des lettres, Thôth à tête d’Ibis, et à droite la déesse Saf, compagne de Thôth, portant le titre remarquable de dame des lettres et présidente de la bibliothèque (mot à mot, la salle des livres). De plus, le dieu est suivi d’un de ses parèdres, qu’à sa légende et à un grand œil qu’il porte sur la tête on reconnaît pour le sens de la vue personnifié, tandis que le parèdre de la déesse est le sens de l’ouïe caractérisé par une grande oreille tracée également au-dessus de sa tête, et par le mot sôlem (l’ouïe) sculpté dans sa légende ; il tient de plus en main tous les instruments de l’écriture, comme pour écrire tout ce qu’il entend.

Je demande s’il est possible de mieux annon-