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gitimes, les reines Nofré-Ari et Isénofré, et qu’il est de plus très-probable que les enfants donnés au conquérant par des concubines ou des maîtresses prenaient rang avec les enfants légitimes, usage dont fait foi l’ancienne histoire orientale tout entière. Quoi qu’il en soit, on a sculpté au-dessus de la tête de chacun des princes, d’abord le titre qui leur est commun à tous, savoir : le fils du roi et de son germe ; et pour quelques-uns (les trois premiers et les plus âgés par conséquent), la désignation des hautes fonctions dont ils se trouvaient revêtus à l’époque où ces bas-reliefs furent exécutés. Le premier se trouve ainsi qualifié : porte-éventail à la gauche du roi, le jeune secrétaire royal (basilico-grammate), commandant en chef des soldats (l’armée), le premier-né et le préféré de son germe, Amenhischôpsch ; le second, nommé Rhamsès comme son père, était porte-éventail à la gauche du roi et secrétaire royal, commandant en chef les soldats du maître du Monde (les troupes composant la garde du roi) ; et le troisième, porte-éventail à la gauche du roi, comme ses frères (titre donné en général à tous les princes sur d’autres monuments), était de plus secrétaire royal, commandant de la cavalerie, c’est-à-dire des chars de guerre de l’armée égyptienne. Je me dispense de transcrire ici les noms pro-