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Nord à fouler sous tes sandales (Thméi, la justice).

« Je t’ouvrirai toutes les bonnes portes qui seront devant toi (le Gardien des portes célestes).

« Je veux que ton palais subsiste à toujours (Meuï).

« Je t’accorde de grandes victoires dans toutes les parties du monde (la déesse Pascht).

« Je t’accorde que ton nom s’imprime dans le cœur des Barbares (la déesse Pascht). »

La portion des murailles de la salle hypostyle échappée aux ravages des hommes présente des scènes plus riches et plus développées : sur le mur du fond, à la droite et à la gauche de la porte centrale, existent encore deux vastes tableaux, remarquables par la grande proportion des figures et le fini de leur exécution. Dans le premier, la déesse Pascht à tête de lion, l’épouse de Phtha, la dame du palais céleste, lève sa main droite vers la tête de Rhamsès couverte d’un casque, en lui disant : « Je t’ai préparé le diadème du soleil, que ce casque demeure sur ta corne (le front) où je l’ai placé. » Elle présente en même temps le roi au dieu suprême, Amon-Ra, qui, assis sur son trône, tend vers la face du roi les emblèmes d’une vie pure.

Le second tableau représente l’institution royale