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vant des sculptures et les noms des rois pour qui ils furent creusés), étaient bien, comme je l’avais déduit d’avance de plusieurs considérations, ceux de rois appartenant tous à des dynasties thébaines, c’est-à-dire à des princes, dont la famille était originaire de Thèbes. L’examen rapide que je fis alors de ces excavations avant de monter à la seconde cataracte, et le séjour de plusieurs mois que j’y ai fait à mon retour, m’ont pleinement convaincu que ces hypogées ont renfermé les corps des rois des XVIIIe, XIXe et XXe dynasties, qui sont en effet toutes trois des dynasties diospolitaines ou thébaines. Ainsi, j’y ai trouvé d’abord les tombeaux de six des rois de la XVIIIe, et celui du plus ancien de tous, Aménophis-Memnon, inhumé à part dans la vallée isolée de l’ouest.

Viennent ensuite le tombeau de Rhamsès-Meïamoun et ceux de six autres Pharaons, successeurs de Meïamoun et appartenant à la XIXe ou à la XXe dynastie.

On n’a suivi aucun ordre, ni de dynastie, ni de succession, dans le choix de l’emplacement des diverses tombes royales : chacun a fait creuser la sienne sur le point où il croyait rencontrer une veine de pierre convenable à sa sépulture et à l’immensité de l’excavation projetée. Il est difficile de se défendre d’une certaine surprise lorsque,