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Je n’entre pas dans de plus grands détails sur le contenu des légendes des deux obélisques. On sait déjà que, loin de renfermer, comme on l’a cru si longtemps, de grands mystères religieux, de hautes spéculations philosophiques, les secrets de la science occulte, ou tout au moins des leçons d’astronomie, ce sont tout simplement des dédicaces, plus ou moins fastueuses, des édifices devant lesquels s’élèvent les monuments de ce genre. Je passe donc à la description des pylônes, qui sont d’un bien autre intérêt.

L’immense surface de chacun de ces deux massifs est couverte de sculptures d’un très-bon style, sujets tous militaires et composés de plusieurs centaines de personnages. Massif de droite : le roi Rhamsès le Grand, assis sur son trône au milieu de son camp, reçoit les chefs militaires et des envoyés étrangers ; détails du camp, bagages, tentes, fourgons, etc., etc. ; en dehors,

    diriger le transport à Paris de l’obélisque de droite sur le bâtiment le Louxor, commandé par M. de Verninac. Cet habile ingénieur s’est empressé d’envoyer à Paris une bonne copie de la partie de l’inscription hiéroglyphique que le savant français regrette de n’avoir pu prendre lui-même. M. Lebas a envoyé en même temps le dessin des has-reliefs qui ornent les quatre faces du dé sur lequel pose l’obélisque, et qui sera aussi transporté à Paris. C. F.