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Il n’en est point ainsi du second spéos ; celui-ci appartient au règne de Mœris, dont la statue, assise entre celles du dieu seigneur d’Ibrim et de la déesse Saté (Junon), dame de Nubie, occupe la niche du fond. Cette chapelle aux dieux du pays a été creusée par les soins d’un prince nommé Nahi, grand personnage, portant dans toutes les légendes le titre de Gouverneur des terres méridionales, ce qui comprenait la Nubie entre les deux cataractes. Ce qui reste d’un grand tableau sculpté sur la paroi de droite, nous montre ce prince debout, devant le roi assis sur un trône, et accompagné de plusieurs autres fonctionnaires publics, présentant au souverain, à ce que dit l’inscription hiéroglyphique (malheureusement très-courte) qui accompagne ce tableau, les revenus et tributs en or, en argent, en grains, etc., provenant des terres méridionales dont il avait le gouvernement. Sur la porte du spéos est inscrite la dédicace que le prince a faite du monument.

Le troisième spéos d’Ibrim est du règne suivant, de l’époque d’Aménophis II, successeur de Mœris, sous lequel les terres du midi étaient administrées par un autre prince, nommé Osorsaté. Sur la paroi de droite, ce roi Aménophis II est représenté assis, et deux princes, parmi lesquels Osorsaté occupe le premier rang, présen-