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nous passâmes devant Déboud sans nous arrêter, voulant arriver le plus tôt possible jusqu’au point extrême de notre course. Ce petit temple et les trois propylons sont, au reste, de l’époque moderne. Le 17, à 4 heures du soir, nous étions en face des petits monuments de Qartas, où je ne trouvai rien à glaner. Le 18, on dépassa Taffah et Kalabsché, sans aborder. Nous passâmes ensuite sous le tropique, et c’est de ce moment, qu’entrés dans la zone torride, nous grelottâmes tous de froid et fûmes obligés dès-lors de nous charger de bernous et de manteaux. Le soir, nous couchâmes au delà de Dandour, en saluant seulement son temple de la main. On en fit autant, le lendemain 19, aux monuments de Ghirché, qui sont du bon temps, ainsi qu’au grand temple de Dakkêh, de l’époque des Lagides. Nous débarquâmes le soir à Méharraka, temple égyptien des bas temps, changé jadis en église copte. Le 20, je restai une heure à Ouadi-Esséboua ou la Vallée des Lions, ainsi nommée des sphinx qui ornent le dromos d’un monument bâti sous le règne de Sésostris, mais véritable édifice de province, construit en pierres liées avec du mortier. J’ai pris un morceau de ce mortier, ainsi que de celui des pyramides, etc., etc., pour notre ami Vicat ; c’est une collection que je pense devoir lui faire plaisir. Nous perdîmes le 21 et le