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cription exacte du nom égyptien du dieu auquel est dédié le propylon ; car on lit très-distinctement encore dans l’inscription grecque, ΑΡΩΗΡΕΙΘΕΩΙ[1]. J’ai trouvé aussi dans les ruines de Qous une moitié de stèle datée du 1er de paoni de l’an XVI de Pharaon Rhamsès-Meïamoun, et relative à son retour d’une expédition militaire ; j’aurai une bonne empreinte de ce monument, trop lourd pour penser à l’emporter.

C’est dans la matinée du 20 novembre que le vent, lassé de nous contrarier depuis deux jours et de nous fermer l’entrée du sanctuaire, me

  1. M. Letronne a déjà dit d’où est venue son erreur. (Voir son explication des inscriptions du recueil de M. Vidua). On y trouve, quant au nom de la divinité (du temple d’Apollonopolis Parva), que M. Hamilton l’avait lu ΑΡΩΗΡΕΙ ; mais comme le dessin figuré dans la Description de l’Égypte porte distinctement ΗΛΙΩΙ, il avait dû préférer cette leçon en bonne critique, ne pouvant supposer qu’on eût figuré minutieusement une inscription, pour y insérer un mot qui n’existe pas. C’est ce qui est arrivé, et il est évident qu’on doit préférer le texte de M. Hamilton, l’original portant sans nul doute la leçon ΑΡΩΗΡΕΙ. M. Guigniaut, qui s’est beaucoup occupé de mythologie ancienne, avait depuis long-temps témoigné ses doutes sur la leçon ΗΛΙΩΙ ; d’après le nom d’Apollonopolis que portait la ville, il ne balançait pas à croire qu’il n’y eût ΑΡΩΗΡΕΙ : le fait a justifié sa conjecture.
    (Note de l’Éditeur.)