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renfermait peu de monuments de la haute antiquité, si l’on s’en rapporte à ce qui existe maintenant à la surface du sol.

Les ruines de Qous (Apollonopolis Parva), où j’arrivai le lendemain matin 19, présentent bien plus d’intérêt, quoiqu’il n’existe de ses anciens édifices que le haut d’un propylon à moitié enfoui. Ce propylon est dédié au dieu Aroëris, dont les images, sculptées sur toutes ses faces, sont adorées du côté qui regarde le Nil, c’est-à-dire sur la face principale, la plus anciennement sculptée par la reine Cléopâtre Cocce, qui y prend le surnom de Philométore, et par son fils Ptolémée Soter II, qui se décore aussi du titre de Philométor. Mais la face supérieure du propylon, celle qui regarde le temple, couverte de sculptures et terminée avec beaucoup de soin, porte partout les légendes royales de Ptolémée Alexandre Ier en toutes lettres ; il prend aussi le surnom de Philométor. Quant à l’inscription grecque, la restitution de ΣΩΤΗΡΕΣ, au commencement de la seconde ligne, proposée par M. Letronne, est indubitable. Car on y lit encore très-distinctement …ΤΗΡΕΣ, et cela sur la face principale où sont les images et les dédicaces de Cléopâtre Cocce et de son fils Ptolémée Philométor Soter II.

Mais M. Letronne a mal à propos restitué ΗΛΙΩΙ là où il faut réellement ΑΡΩΗΡΕΙ, trans-