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monuments historiques

du Pharaon dont le prénom (Pl. III, no 14 a) succède immédiatement à celui de Ramsès I dans le tableau généalogique d’Abydos : son nom de règne fut Mandouéï (Pl. III, no 14 b), et il prit habituellement dans ses légendes le titre de Serviteur de Phtha ou d’Établi par Phtha. Ce roi est figuré debout, le front orné de l’urœus, et accompagné d’un personnage, espèce d’Athlophore qui porte l’emblême de la victoire ; Mandouéï brûle l’encens devant les images en pied de ses ancêtres le Pharaon Aménoftép et la reine Nané-Atari, dont les coiffures, sont surmontées des insignes du dieu Phtha et de la déesse Athyr. M. Huyot a retrouvé le nom du roi Mandouéï dans la salle hypostyle de Karnac ; et l’on doit également attribuer à ce Pharaon, l’érection de l’obélisque Flaminien qui décore aujourd’hui la place du Peuple à Rome.

Rien ne rappelle dans le Musée, à l’exception de quelques scarabées et amulettes, le règne des autres princes de la XVIIIe dynastie, quoique ces rois aient, pour la plupart, laissé des témoins mémorables de leur magnificence et de leur piété, sur le sol de l’Égypte : Ramsès II et Ramsès III, l’un en élevant les deux superbes obélisques de Louqsor à Thèbes et le vieux temple de Calubsché en Nubie, l’autre en décorant une portion du palais de Karnac où avaient fait travailler tous les rois ses aîeux ; Ramsès IV, surnommé Méïamoun, en