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monuments historiques.

cette grande dynastie diospolitaine, qui, pendant les XVIIIe, XVIIe et XVIe siècles avant notre ère, gouverna l’Égypte avec gloire et compta tant de grands princes, parmi lesquels celui dont il s’agit ici occupa un rang distingué. La légende inscrite sur le devant du trône de sa statue, nous fournit le nom propre de ce monarque ; elle porte en effet : Le Roi du peuple obéissant, Soleil….. du monde, l’approuvé par Phré, le chéri d’Amon-ra seigneur des trois zônes de l’univers, le fils du soleil Thôoutmès (Pl. II, no 6 b), chéri de…..[1], vivificateur pour toujours.

Les légendes de ce souverain, que nous appellerons Thoutmosis II pour le distinguer de son ancêtre Thoutmosis Ier, sont très-multipliées parmi les sculptures des grands monumens de l’Égypte. M. Huyot l’a reconnue sur les magnifiques pilastres de granit et sur l’une des portes du palais de Karnac à Thèbes. La Commission d’Égypte l’a retrouvée dans les beaux appartemens de granit du même palais, et M. Gau, sur une partie de l’édifice désigné sous le nom de tombeau d’Osimandyas : elle se lit encore dans les bas-reliefs d’un des temples de la Nubie, existant au lieu nommé Éguisse par M. Huyot. C’est enfin ce même Pharaon qui a fait exécuter le plus colossal des obélisques transportés

  1. Ici est une lacune de quatre ou cinq signes.