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entendez rire : ce sont des nymphes, vous en jugez par leur taille svelte, etc. Vous demandez quelle est cette femme, et on vous répond : c’est Madame de B…, la maîtresse de la maison. Il se trouve par malheur que vous la connaissez, et le charme a disparu.

CLXXXV

Vous rencontrez le baron de Breteuil, il vous entretient de ses bonnes fortunes, de ses amours grossières, etc. Il finit par vous montrer le portrait de la Reine au milieu d’une rose garnie de diamans.

CLXXXVI

Un sot, fier de quelque cordon, me paraît au-dessous de cet homme ridicule, qui, dans ses plaisirs, se faisait mettre des plumes de paon au derrière par ses maîtresses. Au moins il y gagnait le plaisir de… Mais l’autre !… Le baron de Breteuil est fort au-dessous de Peixoto.

CLXXXVII

On voit, par l’exemple de Breteuil, qu’on peut ballotter dans ses poches les portraits en diamans de douze ou quinze souverains, et n’être qu’un sot.

CLXXXVIII

C’est un sot, c’est un sot, c’est bientôt dit : voilà