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appelle au secours de sa haine les plus fidèles mandataires du peuple , les sociétés les plus patriotiques, toutes les autorités constituées, c’est-à-dire, veut mettre ce qu’il y a de plus vil et de plus odieux sous la protection de ce qu’il y a de plus respectable ?

Mais non ; les sociétés populaires, les autorités constituées, sont et resteront justes, en dépit des intrigans, des calomniateurs, de Tobiezen-Duby. Elles peuvent, il est vrai , dans la crise d’un orage révolutionnaire, être surprises et trompées pour un moment ; mais bientôt éclairées, parce qu’elles veulent létre , elles brisent avec indignation le piège qu’on leur a tendu , et repoussent avec dé- dain le fabricateur du piège : leur justice appelle à soi la justice publique , dont la leur est elle-même une grande portion. Dans le court intervalle où la calomnie voudrait séparer ces deux justices qui doivent n’en être qu’une, j’appelle sur moi l’une et l’autre, j’attends leurs regards, je les désire ; et à cet instant même, tandis que vous me lisez, républicains, je jouis de la certitude de les voir se réunir pour moi et confondre Tobiezen-Duby.

Tobiezen-Duby aura donc beau faire ; il restera ce qu’il est, et moi je resterai ce que je suis : lui, vrai ou faux patriote du 7 juillet i -92, faux répu- blicain de 1793 , car les intrigans et les caiomnia- teurs sont de faux républicains , moi , révolu- tionnaire de fait et de notoriété publique avant la