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avait raison. Le régime cVuii malade n'est pas celui d'un convalescent ; celui d'un convalescent n'est pas celui d'un athlète. Je me trouve bien de ma manière d'être actuelle ; je reviendrais à l'autre, s'il le fallait : mais je tâcherai d'écarter ce ce qui pourrait la rendre nécessaire ; je n'y sais que cela.

Madame de Tessé et JM. le duc d'Ayen ont passé ici quelques jours ; j'ai fort à me louer de leurs bontés ; je n'ai cependant point accepté l'offre de madame de Tessé pour Ludion ; je vous dirai pourquoi.

Je pars d'ici vers la fin de septembre; je comp- tais m'en aller en droiture à Paris ; je pressentais le besoin que j'aurais de revoir mes anciens amis, car je ne veux rien perdre; mais j'ai de nouvelles raisons de me priver encore de co plaisir. M. de B a trouvé absurde que je négligeasse l'occa- sion de voir M. de Choiseul ; il prétend que ma

connaissance avec M. de Gr pourrait finir par

n'être qu'une connaissance des eaux. C'est ce qui ne peut jamais arriver. Il est actuellement à Chan- teloup; il peut s'en assurer par lui-mcmc; et, entre nous, je crois qu'il ne laissera pas d'être un peu surpris. Quoiqu^il en soit , je défère à son conseil et à celui de mes amis qvii blâment mon peu d'em- pressement sur cela. Mais je ne serai à Chante- loup qu'à la fin d'octobre. J'y resterai le temps qui conviendra. J'étais fort tenté de m'en retour- ner parle Languedoc, pour voir la Provence qui est un fort beau pays.

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