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l38 OEUVRES

ou s'ôter la prévoyance ? Dépend-il de nous de voir pins ou moins loin ? Il ne faut pas conduire ses lecteurs dans une route sans issue.

��FABLE XVIII.

V. 1. Un marcliand grec , etc. ...

J'ai déjà observé que c'est la manière de Pilpai d'amener une fable» à la suite d'une liistoriette ; et on sent combien cette ma- nière est défectueuse. La vérité que veut établir ici La Fontaine , n'avait nul besoin de cette espèce de Prologue : c'est ce qu'on verra aisément , en sautant le Prt)logue et en commençant à ces mots : // était un berger , etc

FABLE XIX. •

V. 4- L'autre liclir , mais ignorant.

II serait très-mallieurcux que l'utilité de la science ne pût se prouver que dans une circonstance aussi fâclieuse que la ruine d'une ville. La société ordinaire offre ime multitude d'occasions, où ses avantages deviennent frapj)ans ; et l'Apologue de La Fon- taine ne ])rouve pas assez en faveur de la science. Il laisse à l'igno- rant trop de clioses à répondre. Au surplus , il faut toujours sup- poser (ju'il s'agit de la science unie au bon sens ; car , comme a dit Molière :

Un sot savant est sol , plus qu'un sot ignorant.

FABI.H XX.

, A. 1. .Jupiler voyant nos fautes

��Cette fable pouvait avoir plus d'intérêt et plus de v raisemblance chez les anciens, qui attribuaient à différens dieux différens dépar- t^mens. Mais elle ne signifie ))as grand chose pour nous qui ad- mettons une providence, di.spcnsatrice immédiate des biens et des maux.

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