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FABLE VI

V. 1. Les animaux au décos d’un lion.

Cette fable écrite purement et où le fait est bien raconté , a , ce me semble, le défaut de n’avoir qu’un but vague, incertain, et qu’on a de la peine à saisir.

V. dernier. A peu de gens convient le diadème ,

dit La Fontaine; mais il y avait bien d’autres choses renfermées dans cet Apologue. La sottise des animaux qui décernent la couronne aux talens d’un bateleur , devrait être punie par quelque catastrophe, et il ne leur en arrive aucun mal. Les animaux restent sans roi. L’assemblée se sépare donc sans rien faire. Le lecteur ne sait où il en est, ainsi que les animaux que l’auteur introduit dans cette fable.

FABLE VII.

Fable très-bonne dans le genre le plus simple et presque sans ornemens.

FABLE VIII.

V. 1. Le mulet d’un prélat. . .

V. i5. Notre ennemi c’est notre maître.

On ne cesse de s’étonner de trouver un pareil vers dans La Fontaine , lui qui dit ailleurs ;

On ne peut trop louer trois sortes de personnes.
Les dieux , sa maîtresse et son roi.

Lui qui a dit dans une autre fable :

Je devais par la royauté ;
Avoir commencé mon ouvrage.

On ne lui passerait pas maintenant un vers tel que celui-là , et on ne voit pas pourtant qu’on le lui ait reproché sous Louis XIV. Les écrivains de nos jours, qu’on a le plus accusés d’audace, n’ont pas