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La cause réelle de la lulte, on peut s'en rendre comple en lisant ces vers, éLait une rivalité, une jalousie de métier.
Ronsard reproche à Sainl-Gelais de lui dérober ses meilleurs vers, ceux qui, dit-il, « sont le plus les miens, » pour se les approprier.
Mellin, dans le fond, craignait de voir grandir un rival, dont la renommée pourrait, un jour, dé- p.isser la sienne.
Une réconciliation fut cependant tentée entre les deux ennemis. Justju'à quel point réussit elle? C'est ce qu'il est très-difficile de savoir exactement. L'influence de Marguerite ne fut point étrangère à ces tentatives de rapprochement. Celui qui s'inter- posa directement, fut un ami des deux poëtes, Guil- laume des Autels :
Comment pounoil ce mortel fiel
dit-il, en s' adressant à Mellin,
Abreuver la gracieuse àine, Mellin, Mellin tout de miel, Mellin, toujours loin de tel blasnic? Et loi, divin ISonsard, comment l^ourroit ton haut entendement S'abaisser à ce vil couraiie?
Je ferois la paix éternelle
De sailli Gelais cl t\v Hoiisanl.