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Ton los poilé sus son aile, Et combien je fus heureux Suocer le laict savoureux De la féconde mamnielle ! Sur ma langue doucement. Tu mis. au commencement, Je ne scay quelles merveilles Que vulgaires je rendy Et premier les espondy Dans les françoises oreilles.

{Recueil des Odes. P. 1520. Ed. 1623).

Il y avait entre ces jeunes esprits, ardents au travail, passionnés pour les lettres, une sorte d'é- mulalion aimable, de douce rivalité, dont les friiils furent heureux pour la littérature française. Daurat ayant lu à Ronsard la tragédie du Promé- thée enchahié, il en fut dans l'admiraiion ; mais son enthousiasme ne coniuil plus de bornes, à la lecture de la traduction qui lui en fut faite ensuite.

C'est àcemomeni qu'il conçut la pcnséede niellre en vers le P/î/ïMsd'Arislophane, pensée qu'il réalisa. Malheuieusement, cette pièce esl, en grande partie, perdue; mais les quelques vers qui en l'cstenl suf- fisent pour donner une idée du ton- général et du mérite delà pièce, et pour faire voir que Ronsard, s'il l'eût voulu, aurait |)u réussir dans la comédie aussi bien ipic dans le genre lvi'i(|ue. On v ])eul