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barbe blondoy.iiite , les cheveux chaslaiiis, le nez aquilain, les yeux ])K'ins d'une douce gravité el le front fort serein » Parmi les nombreux por- traits qu'on a conservé^ de lui , celui qui parut en lèle de la première édition de ses Amours [Amours (Je Pierre de Ronsard^ Vendômois, ensemble le P licite de ses Odes, 1552), se rapporte assez exac- tement à bi description qu'on vient de lire. C'est le portrait gravé sur bois, qui foit face à celui de Cassandre; autour du cartouche qui relie les deux portniils, on lit l'inscription grecque : QS lAON QS EMANHN. — Au-dessous sont placés ces vers :

Tel fui Ronsard, authciir de cest ouvrage; Tel fut sou œil, sa bouche et son visage, Porlraict au vif de deux crayons divers, Icy le corps, et l'esprit en ses vers.

Les exercices du corps, la leclure , el probable- ment même à Paris, loin de l'objet de son amour, la poésie, se partageaient les journées de Ronsard. Nous devons dire que, jusqu'ici , les premiers pa- raissaient y avoir occupé la première place. Le soin donné au corps , le développement physique , la grâce et l'agililé des mouvements entraient au seizième siècle, pour une frès-grande part, dans le programme deloule éducation, et nous voyons que le vieux Daurat, après avoir instruit l^onsard, lui