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d'un frcnélique mais tes un enlkms desquelles
Je ne te puis donner règles pour être spirituelles^ seront bien ordonnées et disposées. »
Jl eût autant valu dire tout de suite que la meil- leure règle à suivre était de composer un chef- d'œuvre.
Remarquons un passage où Ronsard, oubliant son affeclion pour le style noble, recommande l'usage (les mots techniques : « Tu n3 rejetteras point les vieux mots de romans, ains tu les choisi- ras avec meure et prudente élection. Tu prati- queras bien souvent les artisans de tous métiers, comme de marine, vénerie, fauconnerie et princi- palement les artisans de feu, comme orfèvres, fon- deurs, etc., et de là tireras maintes belles et vives comparaisons. »
Le rapprochement est ici visible avec VictorHugo qui, lui aussi, a si souvent fait entrer les expres- sions techniques dans ses vers.
Mais, en somme, leurs théories diffèrent absolu- ment, Ronsard et Victor Hugo partent de deux points diamétralement opposés. L'un se lie à cer- taines règles avec une fui aveugle: l'autre pose en principe que les règles n'existent pas. L'un a un idéal qu'il s'efforce d'atteindre; l'autre va jusqu'à nier les conditions du beau et dirait parfois volon- tiers : le beau, c'est le laid. Nous allons voir pour-