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jtlus l'inlenlioii de dér.iirc (jiie tic l'aii'o des poéti- ques ; il n'a ni le (alenl ni la prétcnlinii d'établir des systèmes; il a seiiloiiionl plaidé la liberté de l'art contre le despotisme des codes et des règles; il a riiabitude de suivre, à tout hasard, ce qu'il prend pour son inspiration, ei lîe changer de moule autant que de composition ; le dogmatisme est ce (ju'il fuit avant (out, etc.', »

J'avoue que ces hésitations, ces réticences m'é- tonnent de la part d'un homme aussi hardi que Victor Hugo. Quaml on vient se poser d'une ma- nière aussi tranchée, quand on rompt ouverte- ment avec le passé, pourquoi n'avoir pas jus- qu'au bout le courage de son opinion et ne pas dire la vérité telle qu'elle est? N'y a-t-il pas contradic- tion flagrante entn; le passage qu'on viciil de lire et celui-ci, placé dix pages auparavant : « Disons- le donc hardiment, le temps en est venu, et il se- rait étrange qu'à cette époque, la liberté comme la lumière pénétrai partout, excepté dans ce qu'il y a de plus nativement libre au monde, la pensée; je- tons bas les vieux plâtrages : il n'y a ni règles ni modèles. »

C'est là, je le seux bien, un pn-cepte négatif; mais avouons que voilà déjà, en un seul mot, tout

' l'i'i face lie (iioinwcl.