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Les àiiu's outre l'e-m d'un tonrni elïrayani Va (|uo tu crains le eliien à trois voix altoyani.

Et tout cela qu'ont teint les |)oëles là-bas

Nous attendre aux crii'ers après notre trépas;

Quiconque dit ceci, pour Ilieu, qu'il se souvienne

Que son ànic n'est pas païenne, mais chrétienne,

Et que notre grand Maistre, en la croix étendu,

El mourant, de la mort l'aiguillon a perdu,

Et d'elle maintenant n'a lait ipi'un beau passage

A retourner au ciel, poiu' nous donner courage

De porter notre croix, fardeau léger et doux.

Et de mourir pour lui, comme il est mort pour nous.

YoilàceilaiiuunenUiii ndmir.ible langage, et celle dernière pai lie de la pièce a je ne sais quelle mâle fermeté qui re|)orle involontairement notre pensée vers Corneille. Des vers de celle nature font pardon- ner bien des sonnels vulgaires, bien des églogues de mauvais goût. Ce sont ceux que tons les lecteurs reliemienl le plus facilemenl, et cpii ont fait le plus pour la gloire du porte.

Lagloirt;! J'ai nommé là la grande passion de Pionsaid, la seule à laquelle il ait été lidèle du- rant loule ^a vie. Son ambition, c'était de de- venir un grand poêle, de j)Ouvoir se survivre à soi-nu'"'ui(' et de biaver ainsi celte mort (ju'il a toujours [)r(s('iile à Ti^spi'ii. Toul jeune encore, (piauil il adrcssiiil ;"i Ca^^aiidrc sc^ souiieh' en-