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OPINIONS PHILOSOPHIQUES DE RONSARD

Ilonsaid, il laiil ravouer, ne lut jamais un phi- losophe dans la vérilahle acception du mot, et ce serait méconnaîlre la nature de son gétiie, que de vouloii' le considérer comme tel. Parlici[)ant au goût général de son époque, l'une de celles où les genres furent le plus tranchés, il n'aime pas beaucoup le poëme philosophique. La poésie, au seizième siècle, n'était pas considérée, ainsi qu'elle l'avait été dans rantitjuité, et ainsi qu'elle l'est de nos jours, comme un moyen de propagande philo- so|)hi(pie ou religieuse. Ronsard est aussi éloigne de la poésie leligieuse des Grecs que de notre poésie philosophicjue. En général , le versificaleur du seizième siècle (j'excepte, bien entendu, du Bartas, qui est un écrivain d'une nature tout à lait à part, qui csl huguenot el vil loin de la cour), iiboi'de