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.l('sus (]ii(_', sciileiiK'iil, vous coiifessoz icv

De Ixtuclu' cl 11011 (le cœur, ne laisoil pas aiiisy ;

Kl saiiicl l'aiil, en |ircsclianl, n'avoit |)oni' lon(cs aimes,

Sinon rimniililé, la prière et les laiines.

Kl les pères inarlyrs, au\ j)lus ilnres saisons

Des tyrans, ne s'aimoient sinon que d'oraisons,

Dieu (jn'nn ange du ciel, à leur nioiiulre prière,

Kn souillant, cust rué les lyrans en arrière.

Un peu plus loin, on lit égakuiienl ce beau mor- ceau :

Car Christ u'esl pas un Dieu de noise ny discorde ; Christ n'est (pie cliaritc^', (jn'ainour et que concorde, Kl inonsliez claireiiient, par la division, (Jiic Dieu n'est point autheur de votre opinion.

Il s'écrie encore, avec élorpieiice, dans le /)/.s'6VM/'.s des misères dn temps :

U iienrensc la g(!Ml (jue la mort lorlunc^'e

A depuis nenl' cents ans sous la loinhc emmenée!

jleurenv les jtères vieux (l(!s Dons siècles passés

Oui sont, sans varier, en leur l'oy trépassés.

Ains ipie lau! de d'ahns KK^lise l'nst malade.

Qui n'onirent jamais ])arler d'Œcolampade,

De Ziiiiiglc!, de Buccr, de Kutlier, de Calvin,

.Mais, sans rien innover du service divin,

i)ul vcsi 1 longuement, puis d'une vie heureuse,

On! rendu à Jésus leur âme généreuse !

Mais là où lldiisard a lail j»rcuve (riiii (alenl