Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/154

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~ Ï'r2 -- Ronsard s'ccric cgalemeni, à la iiioil, do Ilcn- li II :

Toulos choses ç;\-bas, pltMimionl on (hu-onforl. Le soleil s'ciiima jjour ne voir lellc niorl El (liiii cri'S|i(' rouillé, cacha sa lèlc hloiidc, Ahoiiiinaiil la terre, eu vices si fécoiule.

Il Irouvc, dans la peinture de l'âge d'or, une ex- cellente occasion d'user de son lalent de colorisie, el, comme toujours, il exagère à plaisii' :

La terre produira toute chose sans soin, Mère qui ne sera, conmic devant férue De râteaux aiguisez, ni de socs de charrue,, elc.

L'imitation estcepcndani quelfjnefois moins mal- heureuse. Ainsi, le jiassagc où lionsard paraphi-ase le Salce magna virum pareiu^ ne manque ni d'é- lévation ni de grandeur; mais quelle idée malen- contreuse a eue le [)0('le de mettre dans la bouche d'une soi-disant bergère l'éloge de Budé, de Tur- nèbe et des savants de la Renaissance!

Est-ce à dire, cependant, que (ont soit délesl;)ble dans les églogues de Ronsard? Assurément non. Parfois un éclair vient dé( liirer la nue, cl un beau vers en l'ait oublier beaucoup de faibles on douirés. C'est ainsi ^pi'après avoir parlé du soleil, cachanl