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— 140 — dcsciipliou. Kii sonoeanl au vers de Virgile, (jn'il a voulu amplifier, on est lenlé de dire :\ lions.ud, avec Molière :

VircjUe, avec deux mois, en dirait plus ijue vous.

Si le nom de Virgile revient conslammenl sous- noire j)lume, ce n'est pas lanl j)nrce qu'il est. avec Tliéocrile, le plus grand poëte pastoral du monde, que parce que Ronsard l'a constamment imité, car ila le tort de ne jias vouloir voler de ses propres ailes et de se jiroposer toujours un modèle. Dans l'ode, il imite Pindare; dans l'épopée, Homère et Virgile; dans le sonnet, les Italiens. Dans l'églo- gue, c'est Virgile qui est son idéal ; il n'en pouvait assurément choisir un meilleui', et je ne m'en plain- drais guère, si la traduction, chez lui, conservait toujours les grâces du modèle; maison y est plus souvent en présence d'un Virgile travesti que tra- duit. Les vers les plus admir;il)les deviennent inco- lores 011 groles(pies dans leur forme nouvelle; et ce- lui (jiii ne connaîtrait Virgile que d'après Ronsard, S{î ferait, de son génie, une hien pauvre idée.

Virgile a dit, par exemple :

Iddciliiis kIcuc:) lliiviis pi'ciis o.iuic uia^islri l'ciluiiduiil u(lis(|ii(' arics in ^ur,t;ilc villis Mcrsalur niis>us(|uc sccuiid» (Iclluit anuii :