Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée

— H7 —

amitié qui ne sera rompue que p;ir la mort, et en- core sera ce cet ami de la dernière heure qui, un jour, élèvera un monument n sa gloire et prendra soin de sa renommée. Galland! lui écrit notre poëte :

Galland, ma seconde àuie, atrébatique race, Encor que nos aïeu.v ay'nt emmuré la place De nos villes bien loin, la lionne j)rès d'Arras,

La mienne près Vendosmo

Cela n'empêche pas que les trois belles Grâces, L'honneur et la vertu n'ourdissent le lien Qui serre de si près mon cœur avec le tien. Heureux qui peut trouver, pour passer lavanlure, De ce monde, un amy de gentille natiue, Comme tu es, Galland, en qui les cieux ont mis Tout le parfaict requis aux plus parfaits amis. Jà mon soir s'embrunit et déjà ma journée Fuit vers son occident, à demi retournée; La Parque ne me veut, ni ne peut secourir; Encore ta carrière est bien longue à courir. Etc.

Ce fut chez le fidèle ami auquel il adressa ces beaux vers, que Ilonsanl h.iltilail, lorstju'ii venait à Paris, pendant les div dernières années de sa vie. Ce fut chez lui qu'il travailla à la correction de se^ œuvres, et ([u'il prépara l'édition de 'J584, la iler- nière faite de son vivant. Il y revint encore une fois, en 1585, l'année même de sa mort, au mois de fé- vrier, c( il y demeura jusiju'au 15 du mois de juin,