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— 102 — dosa profession, c'est-à-dire la plume et le papier, aliii de combattre les nouveaux écrivains, s'ayda à propos d'une science propliane comme la sienne pour la défense de l'Eglise el apporta si heureuse- ment les richesses et les trésors d'Egypte en la terre Saincte, que l'on reconnut incontinent que toute la douceur et l'élégance des lettres n'estoient })as de leur côté, comme ils prétendoient. Au mesme temps, donc, les voilà qui le prennent à partie en son propre et privé nom, se jetant sur lui tous ensemble, comme si \a cause de l'Eglise et la sienne eussent été inséparablement conjoinctes; mais il les défendit si glorieusement l'une et l'autre qu'ils demeurèrent confus el esmerveillez, et n'eurent plus ny voix ny plume pour répliquer. Dont, outre le gré que la France lui en sçeut et l'honneur, accompagné de libéralités que le roy qui était lors, et la royne, sa mère, lui firent en cette considération ; encore même le pape Pic Y eut la générosité de le remercier par escrit, et de tcsmoigner solennellement les bons et utiles services que l'Eglise avait reçeus de luy; ce qui acheva de l'encourager à prendre l'habit et la profession ecclésiastique, à laquelle il y avait déjà longtemps que ses amis l'exhorloient. »

Ces derniers mots nous amènent loiil naturelle- ?nent à examiner si Ronsard (comme on lui en a lait un reproche) a léellement été jirètie.