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— loi — Ronsard cl la réponse qu'il moliva, parce qu'il nous semble que ce sont ces deux pièces qui rendent le mieux compte des griefs des Huguenols et des argu- ments allégués par Ronsard pour sa défense. C'esl, d'une pari, la sa (ire dans laquelle le poëte est le plus vivement attaqué ; de l'autre, celle dans la quelle il répond le plus catégoriquement ^

li serait trop long et même inutile, au point de vue où nous nous plaçons, ne voulant que suivre d'aussi près que possible la vie de Ronsard, de don- ner, de toutes ces pièces, une analyse détaillée. — [lu résumé, pour tout esprit impartial, Ronsard eut les bonncurs de la guerre. — Poëte, il conserva toujours une indiscutable supériorité; car, nous l'avons déjà dit, nous préférons les Discours des mi- sères de ce temps aux odes et aux sonnets ; liomme de bonne compagnie, il ne descendit pas le premier aux invectives grossières, et ne s'en servit que pour combattre à armes égales. Enfin, catholique, il dé- fendit si bien les intérêts de la religion que la reine Catherine, le roi Charles IX et Pie V lui en firent des remercîments publics.

Voici comment Duperron résume, dans son orai- son funèbre, ces longs et violents débals :

«■ Le grand Ronsard, prenant en main les armes

  • I^oiir li'S antres, nous renvoyons le leclcur à h Famille de

lîonsanl, p. 155, et à fédit. clzév., t. Vil, p. 58,