Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/102

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 00 - ha Tasse vient à Pai'is, en 1575, à la suite du cardinal d'Est, et c'est un honneur pour lui de lire devant Ronsard les premiers clianis de la Jérumlem délivrée. Bi-antôme, admirateur enthousiaste de Ronsard, raconte que Chastelard, gentilhomme français, décapité en Ecosse, « avant de mourir, prit en ses mains les hymnes de M. de Ronsart, et, pour son éternelle consolation, se mit à lire tout entièrement V Hymne de la mort. »

Le même historien rapporte : « que se trouvant à Venise, chez l'un des principaux imprimeurs, il lui demanda un Pétrarque, et celui-ci lui répondit : Mon gentilhom.me, je m'étonne comme vous êtes curieux de venir chercher un Pétiarque parmi nous, puisque vous en avez un en votre France, deux fois plus excellent que le nôtre, qui est M. de Ronsard ; et il avait raison. »

Pic V, reconnaissant du courage que le poëte dé- ploya en luttant contre les calvinistes, lui envoie un bref, où il témoigne solennellement les bons et utiles services que l'Eglise a reçus de lui.

« Tel étoit le renom de l'autheur, dit Garnier dans ses commentaires, et comme j'ai entendu par la bouche du grand Scévole de Sainte-Marthe qui, lors de sa première jeunesse, étudioit à Paris, oii les Muses tenoienl l,e haut du pavé, (|uc les passants le monlroient au doigt par la rue, avec admiiation. rj