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XCI[1]

ÉLÉGIE ORIENTALE


Rustan peut en un mois parcourir ses sillons ;
Des coursiers d’Yémen peuplent tous ses vallons.
Il a toute une armée, aux regards formidables,
Qui tient de son palais les portes redoutables.
Les murs de ses jardins au zéphyr enchanté
Semblent enceindre au loin quelque vaste cité.
De cent noirs Africains la sûre jalousie
Lui garde cent beautés, l’élite de l’Asie,
Que des bains odorants les suaves apprêts
Conduisent à son lit éclatantes d’attraits.

Mais il n’a pas la mienne, etc., etc.

Les crins de trois coursiers marchent devant ses pas.



XCII[2]

ÉLÉGIE ORIENTALE


LA SOLITUDE


Ô grottes du mont Harra, vous viles l’enfant d’Ismaël méditer longtemps, etc… Voyez Savary, Vie de Mahomet, page 19… Mettre cette apostrophe dans un poème sur la solitude, ou bien dans une promenade sur les bords de tel

  1. Éd. G. de Chénier.
  2. Éd. G. de Chénier.