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cewicz, avec cette souscription : « Niemcewicz sera toujours l’ami de Saint-André. » On appelait notre poète Chénier de Saint-André, ou Saint-André tout court, pour le distinguer de ses frères.

Le chevalier, devenu ensuite marquis de La Luzerne, fut nommé ambassadeur en Angleterre à la fin de 1787 ; André lui fut attaché en qualité de secrétaire particulier, et se rendit à Londres le 6 décembre, comme l’atteste la petite pièce :

Ainsi, lorsque souvent le gouvernail agile, etc.,


insérée dans les Poésies diverses.

Du mois de février 1788, nous avons une lettre de Marie-Joseph Chénier à son frère à Londres, qu’on trouvera dans les œuvres en prose, ainsi qu’une lettre d’André à Marie-Joseph qui est vraisemblablement de la même année, « Un des grands plaisirs que je puisse avoir, disait Marie-Joseph, est de recevoir de temps en temps de ces beaux vers que vous savez faire. »

Le séjour de Londres ne tarda pas à devenir très-pénible à André. Le fragment :

Sans parents, sans amis, et sans concitoyens, etc.,


recueilli dans les Poésies diverses, témoigne de la situation d’esprit où le jeta bientôt ce séjour.

Des vers grecs et latins en l’honneur d’Actius Sincerus (Sannazar) sont datés de Londres, 31 janvier 1789.

Une boutade tracée en une heure d’ennui et datée