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posaient-ils sur le sol, sur l’eau de la citerne, sur le collier de peau de mouton du petit cheval.

Les enfants, en effet, avaient retrouvé Célestin.

Il arrivait, la tête basse, l’air d’un homme pris en faute. Outre son meilleur chapeau, un petit feutre à bords roulés sur les oreilles, il avait arboré sa veste noire des cérémonies.

« Eh bien,… lui demanda sa sœur, où étais-tu donc passé, mon Célestin ? »

D’un geste gauche, il se passa, avant de répondre, la main sur la nuque, une main qui ne cédait jamais au savon sa couleur de terre. Puis, sourdement, montrant avec l’épaule :

« J’étais faire un tour par là-dedans ! »

Et ses petits yeux, toute malice perdue, restaient fixés dans le vague, comme ceux des oiseaux.

La femme s’était glissée sous la bâche, remuait des bancs, rangeait des bagages dans le fond, et le brancard montait et descendait le long du petit cheval.

« Ça y est ! » dit-elle.