Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/166

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le docteur Lancier entra, s’approcha de l’agonisante, et, sans soulever le poignet de dessus les couvertures, lui tâta le pouls. M. des Lourdines ne perdait rien de ses expressions ; il le vit lâcher doucement la main et faire une grimace, tout en tournant une cuiller dans une potion.

« Notre monsieur, vint annoncer une voix essoufflée…, une voiture !… elle arrive dans l’avenue…

– Une voiture !

– On voit les lanternes… »

Il se mit debout ; la tête lui tourna, il dut s’appuyer sur le lit.

« Du calme ! je vous en prie, intervint à voix basse le médecin ; voulez-vous que je vous accompagne ? »

Il secoua la tête, la respiration coupée, fit signe que non. S’étant ranimé un peu, il s’avança vers la porte avec peine. Il lui semblait que, cette porte, il ne l’atteindrait jamais !

Dans l’escalier, il dut s’arrêter pour reprendre