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comme si c’eût été sur sa mort. Le projet qu’avait Samson, en lui persuadant de se mettre encore une fois en campagne, était de faire ce que l’histoire rapportera plus loin ; tout cela sur le conseil du curé et du barbier, avec lesquels il s’était consulté d’abord. Enfin, pendant ces trois jours, Don Quichotte et Sancho se pourvurent de ce qui leur sembla convenable ; puis, ayant apaisé, Sancho sa femme, Don Quichotte sa gouvernante et sa nièce, un beau soir, sans que personne les vît, sinon le bachelier, qui voulut les accompagner à une demi-lieue du village, ils prirent le chemin du Toboso ; Don Quichotte sur son bon cheval Rossinante, Sancho sur son ancien grison, le bissac bien fourni de provisions touchant la bucolique, et la bourse pleine d’argent que lui avait donné Don Quichotte pour ce qui pouvait arriver. Samson embrassa le chevalier, et le supplia de lui faire savoir sa bonne ou sa mauvaise fortune, pour s’attrister de l’une et se réjouir de l’autre, comme l’exigeaient les lois de leur amitié. Don Quichotte lui en ayant fait la promesse, Samson prit la route de son village, et les deux autres celle de la grande ville du Toboso.

    ley 100), des dispositions contre les excès et les désordres que commettaient, aux cérémonies de l’église, ces pleureuses appelées lloraderas, plañideras, endechaderas. On trouve aussi, dans celui des romances du Cid, où ce guerrier fait son testament (no 96) item : « J’ordonne qu’on ne loue pas de plañideras pour me pleurer ; il suffit de celles de ma Ximène, sans que j’achète d’autres larmes. »